Chapitre 1 : L'Appel du 31 Octobre
Sur trèsbonslocataires.com, nous avons souvent abordé les pratiques abusives des propriétaires cherchant à reprendre des logements sous de faux prétextes. L'histoire de Ekaterina Rogatchenko et ses locataires, Emmanuelle Nadeau et Sylviane Dumont, est un exemple frappant de ces pratiques douteuses.
En décembre 2023, Mme Rogatchenko a demandé l'autorisation de reprendre un logement pour y loger sa fille Olga. Mais derrière cette demande se cache une histoire pleine de manipulations et de doutes.
Chapitre 2 : Un Projet qui Remonte à l'Été
Ekaterina Rogatchenko, propriétaire d'un multiplex de trois étages à Montréal, a acquis son immeuble en décembre 2019. Avec ses six logements, cet immeuble semblait être un investissement rentable. Cependant, pour Olga, sa fille de vingt-neuf ans, il n'était pas question de trouver une résidence ailleurs. Depuis l'été 2023, Rogatchenko préparait un plan pour qu'Olga puisse vivre dans le 4 ½ pièces du rez-de-chaussée. Une décision qui allait déclencher une série de controverses et de conflits.
Chapitre 3 : La Demande de Reprise
Le 13 novembre 2023, Rogatchenko a informé les locataires de son intention de reprendre le logement. Elle a présenté son projet comme une nécessité familiale urgente : Olga n'avait pas de chez-soi bien à elle et devait vivre chez des amis. Mais les locataires n'étaient pas convaincus. Elles avaient observé que Rogatchenko avait déjà reloué plusieurs logements à des prix bien plus élevés.
Chapitre 4 : Les Locataires Contestent
Sylviane Dumont et Emmanuelle Nadeau, locataires depuis longtemps dans le logement concerné, ont rapidement compris les véritables intentions de Rogatchenko. Elles ont décidé de contester la demande de reprise, craignant d'être évincées pour permettre à la propriétaire d'augmenter le loyer. Depuis l'arrivée de Rogatchenko, les loyers des autres logements avaient subi des hausses significatives une fois vacants. Pourquoi n'avait-elle pas offert ces logements à Olga ?
Chapitre 5 : La Lutte pour Rester
La tension montait alors que la date de l'audience approchait. Rogatchenko semblait déterminée à reprendre le logement, mais les locataires étaient tout aussi déterminées à rester. Elles avaient trouvé des failles dans l'argumentation de la propriétaire et étaient prêtes à les exposer devant le tribunal.
Chapitre 6 : L'Audience
Devant la juge administrative Suzanne Guévremont, les témoignages ont révélé plusieurs incohérences dans le projet de Rogatchenko. Olga, la fille supposément claustrophobe, n'avait jamais visité le logement. Elle n'avait pas non plus fourni de preuves médicales pour justifier ses besoins spécifiques. De plus, malgré la volonté affichée de loger sa fille, Rogatchenko avait reloué des logements de 3 ½ pièces à des prix plus élevés, plutôt que de les offrir à Olga.
Photo tirée depuis le Facebook de madame Ekaterina Rogatchenko
Chapitre 7 : Les Preuves qui Ne Tiennent Pas
La juge a pris en compte le fait qu'Olga n'était même pas certaine d'être admise à l'Université McGill, et sa capacité à subvenir à ses besoins, même sans payer de loyer, était douteuse. Ces éléments, combinés avec le manque de crédibilité de Rogatchenko et les hausses de loyer significatives, ont semé le doute sur la véritable intention derrière la demande de reprise.
Chapitre 8 : La Décision du Tribunal
Après une analyse approfondie, la juge administrative Suzanne Guévremont a conclu que les preuves fournies par Rogatchenko n'étaient pas convaincantes. Elle a rejeté la demande, soulignant que la reprise n'était pas faite de bonne foi et qu'il y avait trop d'incertitudes quant à la faisabilité et la permanence du projet. Cette décision a été un soulagement immense pour Sylviane Dumont et Emmanuelle Nadeau, qui pouvaient enfin rester dans leur chez-soi.
Chapitre 9 : Une Victoire pour les Locataires
Le Tribunal Administratif du Logement a rejeté la demande de reprise de Rogatchenko, protégeant ainsi les droits de Dumont et Nadeau à rester dans leur logement. Cette décision souligne l'importance de la transparence et de la bonne foi dans les demandes de reprise de logement. Mais plus encore, elle montre que les locataires, lorsqu'ils sont bien informés et déterminés, peuvent résister aux abus et défendre leur droit à un logement stable.
Chapitre 10 : L'Après-Combat
Après cette victoire, Dumont et Nadeau ont partagé leur expérience sur notre groupe Facebook "Très bons locataires, mauvais proprios". Leur histoire est devenue une source d'inspiration pour de nombreux autres locataires confrontés à des situations similaires. Elles ont encouragé les autres à se battre pour leurs droits et à ne pas céder face aux pratiques douteuses des propriétaires.
Sur notre site trèsbonslocataires.com, nous continuerons à partager des histoires comme celle-ci pour sensibiliser et aider les locataires à se protéger contre les pratiques abusives des propriétaires. Rejoignez notre groupe Facebook "Très bons locataires, mauvais proprios" pour plus d'entraide et de soutien.
Hicham Litefti, administrateur et créateur de contenu.
Source : 2024 QCTAL 21883
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