Cession de Bail au Québec : Que Faire Face au Refus du Propriétaire ?

 "La colocation peut être une solution économique, mais elle peut aussi parfois devenir source de conflits. Au Québec, les règles concernant la cession de bail sont encadrées par la loi. Récemment, une membre de notre communauté a partagé une situation délicate concernant la cession de son bail en raison de harcèlement. Analysons ensemble les droits et les recours possibles dans ce contexte spécifique au Québec."


"Cette publication met en lumière une situation malheureusement courante : les tensions en colocation qui rendent la vie insupportable. Notre membre explique subir du harcèlement et des violences verbales, ce qui la pousse à vouloir quitter son logement avant la fin de son bail. Elle a donc entrepris les démarches pour une cession de bail, une option permise au Québec sous certaines conditions.

Qu'est-ce que la cession de bail au Québec ?

Selon la loi au Québec (le Code civil du Québec), un locataire peut céder son bail à une autre personne avec le consentement du propriétaire. Le locataire initial est alors libéré de ses obligations envers le propriétaire.

Le refus du propriétaire : est-il justifié ?

Dans la situation présentée, le propriétaire refuse la cession en invoquant un manque de références et d'informations concernant la candidate. Au Québec, le propriétaire peut refuser la cession de bail, mais ce refus doit être pour un motif sérieux. Le motif invoqué par le propriétaire doit être raisonnable et justifié.

Qu'est-ce qu'un motif sérieux ?

Un motif sérieux pourrait être, par exemple :

  • L'insolvabilité du nouveau locataire (s'il n'a pas les moyens financiers de payer le loyer).
  • Un comportement passé problématique (s'il a des antécédents de troubles ou de non-respect des obligations locatives).

Le manque de références et d'informations :

Le fait d'invoquer un "manque de références et d'informations" peut être un motif valable si le propriétaire a besoin de s'assurer de la solvabilité et de la fiabilité du nouveau locataire. Cependant, le propriétaire doit avoir demandé des informations raisonnables et pertinentes pour évaluer la candidature.

Recours possibles pour la locataire :

Dans cette situation, la locataire a plusieurs options :

  1. Demander des justifications au propriétaire : Elle peut demander au propriétaire de préciser en quoi les références ou les informations fournies sont insuffisantes.
  2. Fournir des informations supplémentaires : Si possible, elle peut essayer de fournir des informations supplémentaires sur la candidate (par exemple, une preuve de revenus, des références de précédents propriétaires, etc.).
  3. Mettre en demeure le propriétaire : Si la locataire estime que le refus n'est pas justifié, elle pourrait envoyer une mise en demeure au propriétaire, l'informant de son intention de contester le refus.
  4. Saisir le Tribunal administratif du logement (TAL) : Si le propriétaire persiste dans son refus non justifié, la locataire peut déposer une demande au Tribunal administratif du logement (anciennement la Régie du logement) pour obtenir une décision. Le TAL pourra déterminer si le motif de refus est sérieux ou non.

Rupture de bail pour cause de harcèlement :

Il est important de noter que si la locataire est victime de harcèlement et que la situation devient intolérable, elle pourrait également avoir des motifs sérieux pour résilier son bail de manière anticipée, même sans cession. Le harcèlement avéré peut constituer un motif sérieux pour demander la résiliation du bail au TAL. Il est crucial de documenter les incidents de harcèlement (témoignages, messages, etc.).

Conseils supplémentaires pour la locataire :

  • Documentez tout : Conservez toutes les communications avec le propriétaire et la colocataire.
  • Consultez des ressources : Contactez le Tribunal administratif du logement (TAL) ou des organismes d'aide aux locataires pour obtenir des conseils spécifiques à votre situation.
  • Ne restez pas seule : Parlez de votre situation à des amis, à votre famille ou à des organismes de soutien.


Conclusion

"Cette situation met en évidence l'importance de connaître ses droits en tant que locataire au Québec, notamment en matière de cession de bail. Si vous rencontrez des difficultés similaires, n'hésitez pas à vous informer et à chercher de l'aide auprès des ressources appropriées. Partagez vos expériences et vos conseils dans les commentaires ci-dessous !"

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