Enregistrement illégal et augmentation de loyer : Que faire si votre propriétaire vous intimide ?

Récemment, j'ai reçu un message déchirant d'un locataire québécois confronté à une situation malheureusement trop courante : un propriétaire agressif, des menaces et la suspicion d'un enregistrement illégal de conversation. En tant que défenseur acharné des droits des locataires, je suis profondément préoccupé par ces pratiques et je souhaite vous éclairer sur vos droits et les recours possibles.

Le locataire en question a été contacté par son propriétaire, qui souhaitait augmenter son loyer de 65 $ par mois. Refusant cette augmentation, le locataire a ensuite été confronté à des menaces, des allusions à son statut d'aide sociale et à une coloc non déclarée, et même à la possibilité d'une mauvaise réputation. Le propriétaire a également insinué qu'il avait des informations sur la situation personnelle du locataire, ce qui est particulièrement inquiétant.



L'enregistrement d'une conversation sans consentement : Est-ce légal ?

Au Québec, l'enregistrement d'une conversation privée sans le consentement de toutes les parties impliquées est généralement illégal. L'article 182 du Code criminel du Canada stipule que toute personne qui, sciemment et sans droit, intercepte une communication privée est coupable d'une infraction. Consultez l'article 184 du Code criminel pour plus de détails.

Si vous soupçonnez que votre propriétaire vous a enregistré sans votre consentement, voici quelques étapes à suivre :

  • Documentez tout : Notez la date, l'heure et les détails de l'appel, ainsi que tout ce qui vous fait penser qu'il a été enregistré.
  • Conservez les preuves : Si vous avez des preuves (par exemple, un message vocal où vous entendez un bruit d'enregistrement), conservez-les précieusement.
  • Consultez un avocat : Un avocat spécialisé en droit du logement pourra vous conseiller sur les recours possibles.
  • Signalez l'incident : Vous pouvez signaler l'incident à la police, bien que l'enquête puisse être difficile sans preuves concrètes.

Augmentation de loyer : Quelles sont les règles au Québec ?

Au Québec, les augmentations de loyer sont strictement réglementées par le Tribunal administratif du logement (TAL). Chaque année, le TAL fixe le pourcentage maximal d'augmentation de loyer autorisé. Pour 2024, ce pourcentage est de 3,8%. Consultez les informations sur les augmentations de loyer sur le site du TAL.

Votre propriétaire ne peut pas vous imposer une augmentation de loyer supérieure au pourcentage autorisé par le TAL. De plus, il doit vous remettre un avis d'augmentation de loyer dans les délais prescrits par la loi.

Menaces et intimidation : Que faire ?

Les menaces et l'intimidation de la part d'un propriétaire sont inacceptables et peuvent constituer une forme de harcèlement. Si vous vous sentez menacé ou intimidé, vous pouvez :

  • Demander de l'aide : Parlez-en à un ami, un membre de votre famille ou un organisme d'aide aux locataires.
  • Consulter un avocat : Un avocat pourra vous conseiller sur les recours possibles, notamment une demande d'injonction pour faire cesser le harcèlement.
  • Signaler l'incident : Vous pouvez signaler l'incident à la police.

Ne restez pas seul(e) !

Il est crucial de se rappeler que vous n'êtes pas seul(e) face à ces problèmes. De nombreux locataires québécois sont confrontés à des propriétaires abusifs et à des situations difficiles. Rejoignez notre groupe Facebook Très bons locataires, mauvais proprios pour partager vos expériences, obtenir du soutien et trouver des conseils auprès d'autres locataires. C'est un espace sûr et solidaire où vous pouvez vous sentir compris et soutenu.

N'hésitez pas à consulter nos Actualités pour rester informé des dernières nouvelles et des changements dans la législation en matière de logement au Québec.

En tant que locataire, vous avez des droits. Connaissez-les et n'hésitez pas à les faire valoir. Ensemble, nous pouvons créer un marché locatif plus juste et respectueux pour tous.


Avertissement : Les informations contenues dans cet article sont fournies à titre informatif seulement et ne constituent pas un avis juridique. Nous ne sommes pas des avocats et ne pouvons pas vous fournir de conseils juridiques. Si vous avez besoin de conseils juridiques, veuillez consulter un avocat qualifié. Cette publication ne saurait engager la responsabilité de ses auteurs et ne remplace pas une consultation juridique professionnelle. Nous tenons à rappeler que l'Ordre des avocats du Québec a des règles strictes concernant la publicité des services juridiques et que nous respectons ces règles.

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