La situation est alarmante. Québec permet aux propriétaires d'augmenter les loyers de manière significative, et la Côte-Nord est particulièrement touchée. Des groupes de défense des droits des locataires dénoncent une hausse de 5,9% autorisée par le Tribunal administratif du logement (TAL), une augmentation jugée inacceptable dans le contexte actuel de crise du logement.
Photo Jean St-Pierre, Macotenord.com
Une Augmentation Injustifiée
Le Comité de défense des droits des locataires de la Côte-Nord, le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) et d'autres organismes locaux prévoient un rassemblement populaire devant les bureaux du député Yves Montigny à Baie-Comeau le 31 mars, de 15h30 à 17h30. Ils dénoncent une décision gouvernementale qui, selon eux, accentue l'appauvrissement des locataires. Cette hausse de 5,9% est basée sur un calcul qui, selon Thomas Savy, chercheur du Regroupement et intervenant au Comité logement Bas-Saint-Laurent, "favorise un profit toujours grandissant pour les propriétaires au détriment des locataires".
En tant que militant pour les droits des locataires, je suis profondément préoccupé par cette situation. Il est inacceptable que le logement soit considéré comme une simple marchandise, alors qu'il s'agit d'un droit fondamental. Cette logique de profit à tout prix conduit à l'expulsion de familles et à une précarité croissante pour les locataires québécois.
Le Logement : Un Droit, Pas une Marchandise
Michel Savard, coordonnateur de la Table des groupes populaires de la Côte-Nord, souligne que "traiter le logement comme une marchandise génératrice de profits, plutôt que comme un droit fondamental garanti, est l'une des causes profondes de la crise du logement". Cette vision court-termiste ignore les besoins fondamentaux des citoyens et contribue à l'exclusion sociale.
L'approche actuelle, qui permet aux propriétaires d'augmenter les loyers en fonction de l'évolution du marché, est particulièrement injuste pour les personnes vulnérables. Mireille Boivin, du Regroupement des femmes de la Côte-Nord et membre du Comité de défense des droits de la Côte-Nord, rappelle que "dans un marché locatif qui met en compétition les potentiels locataires les uns avec les autres, ce sont trop souvent les femmes, les personnes racisées et les personnes à faible revenu, qui perdent au change".
Revendications et Actions
Les groupes de défense des droits des locataires exigent des changements immédiats au taux d'augmentation des loyers permis au Québec, ainsi qu'un gel des loyers en attendant un contrôle obligatoire et universel des loyers. Ils dénoncent également la ministre de l'Habitation, France-Élaine Duranceau, pour avoir "fermé les yeux" sur cette hausse historique des loyers en janvier.
La date butoir pour le renouvellement des baux approche (30 juin), et les groupes craignent une vague d'expulsions. Il est crucial que les locataires se mobilisent et fassent valoir leurs droits. N'hésitez pas à rejoindre notre groupe Facebook Très bons locataires, mauvais proprios pour échanger avec d'autres locataires, obtenir des conseils et trouver du soutien.
Vos Droits en Tant que Locataire
Il est important de connaître vos droits en tant que locataire au Québec. Le Tribunal administratif du logement (TAL) est la référence en matière de litiges locatifs. Vous pouvez consulter le site web du TAL pour obtenir des informations sur vos droits et obligations.
La Loi sur la habitation est la loi fondamentale qui régit les relations entre les propriétaires et les locataires au Québec. Elle établit les règles concernant les baux, les loyers, les réparations et les expulsions.
Pour plus d'informations et d'actualités sur les droits des locataires, consultez notre section Actualités.
Ensemble, nous pouvons faire pression sur le gouvernement pour qu'il adopte des mesures justes et équitables pour protéger les droits des locataires au Québec.
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