Refus d'augmentation de loyer : Que faire si votre propriétaire ne récupère pas votre lettre ?

Bonjour à tous les locataires québécois ! En tant que défenseur acharné de vos droits, je suis souvent confronté à des situations frustrantes où les propriétaires semblent vouloir jouer avec le système. Récemment, j'ai reçu une question qui revient souvent : que se passe-t-il si vous avez envoyé votre refus d'augmentation de loyer dans les délais, mais que votre propriétaire ne va pas chercher le courrier recommandé à la poste ? C'est une situation stressante, mais il est crucial de savoir que vous avez des droits et des recours.

Le Scénario : Refus Envoyé à Temps, Courrier Non Récupéré

Vous avez reçu une notification d'augmentation de loyer et, respectueusement, vous avez décidé de la refuser. Vous avez envoyé votre refus par courrier recommandé, en vous assurant qu'il arrive à la poste avant la date limite (dans votre cas, le 28 mars, envoi le 25 mars). Cependant, le bureau de poste conserve le courrier jusqu'au 11 avril car le propriétaire ne l'a pas récupéré. Que faire ?

Les Conséquences Juridiques et Vos Droits

La loi québécoise, et plus précisément la Loi sur la location à ferme et la location d'habitation (LFLH), est très claire sur la notification des augmentations de loyer et les délais pour s'y opposer. L'article 19 de la LFLH stipule les conditions de renouvellement du bail et les délais pour notifier une augmentation de loyer. Consultez l'article 19 de la LFLH ici.

Le fait que votre propriétaire ne récupère pas le courrier recommandé ne remet pas en question la validité de votre refus, à condition que vous ayez la preuve de l'envoi dans les délais. Le reçu de la poste, avec la date d'envoi, est votre preuve. C'est un point essentiel ! La preuve de l'envoi dans les délais est à votre avantage.

En théorie, le propriétaire a l'obligation de récupérer son courrier. Cependant, la loi ne l'oblige pas à le faire immédiatement. Néanmoins, le délai de réception de la notification de refus est important. Si le propriétaire attend trop longtemps pour récupérer le courrier, cela pourrait être interprété comme un manque de diligence de sa part.




Que Faire Concrètement ?

  1. Conservez précieusement votre preuve d'envoi : Le reçu de la poste est votre allié.
  2. Contactez votre propriétaire : Envoyez-lui un message (courriel ou lettre recommandée) pour l'informer que vous avez envoyé votre refus et que le courrier est disponible à la poste. Demandez-lui de le récupérer rapidement. Gardez une copie de cette communication.
  3. Si le propriétaire ne réagit pas : Après un délai raisonnable (par exemple, une semaine après votre communication), vous pouvez envisager de contacter le Tribunal administratif du logement (TAL). Vous pouvez déposer une demande de conciliation ou d'arbitrage pour faire valoir vos droits. Consultez le site web du TAL ici.
  4. Rejoignez notre communauté Facebook : Partagez votre expérience et obtenez du soutien de vos pairs dans notre groupe Très Bons Locataires, Mauvais Proprios. Nous sommes là pour vous aider à naviguer dans ces situations complexes.

L'Importance de la Preuve

Je le répète, la preuve est essentielle. Au Québec, le TAL se base sur les preuves pour prendre ses décisions. Plus vous avez de preuves (reçu de la poste, copies des communications avec le propriétaire, etc.), plus vous aurez de chances de gagner votre cause. N'hésitez pas à documenter toutes vos interactions avec votre propriétaire.

Actualités Locatives : Restez Informé

Pour rester au courant des dernières actualités concernant les droits des locataires au Québec, consultez notre section Actualités. Nous publions régulièrement des articles et des analyses pour vous aider à comprendre vos droits et à vous défendre contre les pratiques abusives.

En tant que locataire, vous avez des droits. N'ayez pas peur de les faire valoir ! Ensemble, nous pouvons créer un marché locatif plus juste et respectueux pour tous.

Avertissement : Les informations contenues dans cet article sont fournies à titre informatif seulement et ne constituent pas un avis juridique. Bien que nous nous efforçons de fournir des informations précises et à jour, la loi peut changer et chaque situation est unique. Si vous avez besoin de conseils juridiques, veuillez consulter un avocat qualifié. Nous ne sommes pas des avocats et ne pouvons pas vous représenter devant le Tribunal administratif du logement. Ce contenu est une initiative citoyenne visant à informer et à soutenir les locataires québécois.

Source : Loi sur la location à ferme et la location d'habitation, R.S.Q., c. R-17.3. Copyright © 2025 Très Bons Locataires, Mauvais Proprios. Tous droits réservés.

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